La Terre sainte est perdue....
Cette seule pensée tourmentait Skizo le Témeraire. Oui, la Terre sainte était irrémédiablement perdue et cette prise de conscience lui semblait bien plus terrifiante que les hordes de guerriers qui jaillissaient de la breche dans le mur.
le jeune chevalier luttait pour refouler cette sombre réflexion.
L'heure n'était pas aux lamentations. Il avait encore beaucoup à faire.
Des vampires à tuer.
Sa grande épée dressée, il chargea au coeur des nuages de poussière et de fumée, plongeant dans les rangs grouillants de l'ennemi. Il en surgissait de partout. Leurs cimetterres et leurs haches tranchaient les chairs. Leurs cris de guerre couvraient les roulements de timbales lancinants qui s'élevaient de l'extérieur de la forteresse.
De toutes ses forces, Skizo abatti son épée et fendit le crane d'un vampire jusqu'à l'amorce du nez.Sans attendre, il ressortit la lame pour courir sus à son prochaine adversaire. Du coin de l'oeil, il repéra Aimard le Beau sur sa droite.
Son ainé plantait son épée dans la poitrine d'un infidèle avant de se précipiter lui aussi sans transition sur son prochain ennemi. Etourdi par les gémissement de douleur et les hurlements de rage fusant tout autour de lui. Skizo sentit des doigts agripper sa main gauche. d'instinc, il repoussa brutalement l'assaillant avec le pommeau de son épée avant de lui enfoncer sa lame dans le ventre. Le fer pénétra le muscle et les os.
Subrepticement, il devina qu'une menace approchait par la droite. Sans regarder, il lança son bras, sectionnant, en un seul mouvement, celui d'un nouvel ennemi, avant de trancher sa joue et sa langue.
Cela faisait maintenant des heures que ni lui, ni aucun de ses frères loups n'avait connu de répit. Non seulement l'assaut et le carnage vampires était ininterrompus, mais ils etait bien pire que prévu. Depuis des nuits, des flèches et des feux grégeois pleuvaient sans interuption sur la ville, déclenchant plus d'incendies qu'il n'était possible d'en traiter simultanément. Pendant ce temps. les hordes démoniaques avaient aussi creusé des fosses sous les grands murs qu'ils avaient comblées avec du petit bois. En plusieurs endroits. ces brasiers rudimentaires étaient parvenus à fissurer les murailles qui, maintenant, s'effondraient sous un déluge de pierres catapultées. Au prix d'une extraordinaire force de volonté, les lycans étaient parvenus à repousser l'assaut sur la porte du Loup d'Argent avant d'y mettre le feu et de se retirer. Hélas, la Tour maudite, fidèle à son nom, laissa les barbare sanginaires dechainés se répendre dans la ville et sceller son destin.